Swim côte vermeille, juin 2019

Swim run de la côte vermeille

• 26 km

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Nage nage p'tites blondes, Cours cours p'tites blondes, Et recommence...

7h, nous enfilons la Trifonction, la combinaison de swimrun et la chasuble de course rouge. Nous passons les lunettes autour du cou, coinçons le bonnet dans la combi. Nous enfilons chaussettes et chaussures, attachons les ceintures. Cécile prend la puce et je m’applique à enrouler la corde que j’attache à ma taille. Nous passons les plaquettes à nos poignets, attachons le pull boy à notre cuisse. Alors nous sortons du mobile home, tel le cowboy sort du saloon, et traversons le camping. Après avoir parcouru un petit kilomètre dans la rue avec notre attirail, nous sommes toujours vivantes ce qui est la preuve irréfutable que le ridicule ne tue pas. Nous arrivons au parking, lieu du rendez-vous où nous reconnaissons facilement nos semblables. Tous les swimrunners de la distance moyenne montent dans le bus pour se rendre d‘Argelès à la plage des Paulilles.

8h30 départ du swimrun

Nat 1 940 m

Nous entrons dans l’eau à 19 degrés avec les 200 autres concurrents. Quelques poissons qui se prélassaient tranquillement dans les rochers nous observent l’air réprobateur. Nous sommes bien loin de la fluidité du banc de sardines, chacun va dans sa direction, ça se nage les uns sur les autres, ça se file des baffes… Sur cette première natation on ne peut pas s'encorder et il est difficile de rester ensemble. Chacun part à son rythme, et à la sortie de l'eau c’est la foire au binôme.

Cap 1 4,1 km

Une fois les couples reformés, nous attaquons la course, ou plutôt la marche. Le chemin escarpé qui se présente à nous n’est pas la meilleure option pour nous permettre de trouver nos repères à la sortie de l'eau. De nombreux concurrents doublent alors que le chemin assez étroit borde un précipice, mais nous sommes intègres, nous ne profitons pas de cette opportunité facile de gagner quelques places à l’aide d’un croche patte.

Nat 2 220 m

L'approche de la mer se fait par un petit sentier descendant qui nécessite de se concentrer sur ses pieds. Il tient du miracle, que j’aie réussi à remettre le bonnet les lunettes les plaquettes, à démêler la corde et la passer à Cécile. Les fils en tous genre restent un mystère pour moi, que ce soit une corde, un câble pour recharger le téléphone, une rallonge : quel que soit le soin que je prends à les ranger, ils ressortent toujours emmêlés. Je pense que quand je ne les regarde pas ils s’en donnent à cœur joie et font des nœuds dans mon dos. Il s’agit de notre premier essai avec ce nouvel équipement qui s'avère bien pratique une fois que le pli est pris de ne pas se prendre les bras dedans.

Cap 2 2,52 km

Nous sortons de l'eau, remontons boire un coup au pied de la tour du Cap Bear puis redescendons sur Port Vendres.

Nat 3 380 m

La mise à l'eau suivante se fait depuis un petit promontoire, qui donne envie de sauter, mais il n'y a que 50 cm de fond. Sur cette partie nous prenons quelques vagues de travers, et ça n'est pas mon truc,

Cap 3 4,72 km

De Port Vendres à Argelès. Nous suivons les flèches et petits points rouges. Cécile bien en forme s'emballe parfois et rate quelques virages, heureusement que je traine plus la patte. Nous faisons le tour du port, du marché puis remontons chercher la place de la mauresque où l’on ne nous sert pas de pastis à l'anis. Nous traversons un lotissement et retournons à l'eau.

Nat 4 410m

Nous retrouvons un peu de courant, qui nous rappelle légèrement l'année précédente mais en plus cool.

Cap 4 360m

Il ne nous parait pas utile d’enlever la corde pour une si courte distance. Il suffit de faire un peu attention pour ne pas se prendre les pieds dedans.

Nat 5 760m

Cette natation m'a été fatale l'année dernière. Cette fois ci, on n’a pas fait les malignes qui n’ont pas peur de l’eau froide, on a pris la combinaison et ça va beaucoup mieux, je ne risque plus l’hypothermie. Il y a beaucoup moins de vagues, même si ce n’est pas la piscine et grâce à la corde, pas besoin de me retourner pour chercher Cécile ce qui m’évite bien le mal de mer. Nous ressortons à Collioure plutôt en forme.

Cap 5 3,47 m

Pour commencer nous passons sous un petit pont, il est obligatoire de se baisser pour passer dessous, même pour nous. Nous grimpons au fort Saint Elme, c’est le point fatal d’abandon, à partir de là, on a fait mieux qu’en 2018. Comme d’habitude, après avoir monté, nous redescendons au niveau de la mer. Nous longeons une plage dans les gros cailloux, histoire de ne jamais vraiment profiter d’une partie un peu roulante.

Nat 6 290 m

Au départ de la plage principale de Collioure abritée, il est particulièrement plaisant de nager dans une eau fraîche et calme.

Cap 6 2,1 km

Nous quittons Collioure en direction de la plage de l'ouille. Evidemment le relief est toujours présent.

Nat 7 360 m

Je m’aperçois que j’ai perdu une des manchettes que j’avais fourrée dans ma combinaison.

Cap 7 1,87 km

Nous nous rendons jusqu’au Racou et rattrapons en chemin une équipe féminine. L’esprit de compétition qui était assoupi en nous, ouvre un œil paresseux.

Nat 8 500m

Mise à l’eau, j’oublie le pull boy l’autre équipe nous double pendant que je le positionne. L’esprit de compétition s’est un peu réveillé et a maintenant envie de s’amuser. Nous les rattrapons, mais voilà qu’un rocher se dresse des profondeurs et accroche ma plaquette droite qui tombe. Je la cherche en vain, et nos concurrentes nous repassent devant. Malgré mon unique plaquette, nous réussissons ressortir de l’eau devant elles.

Cap 8 3,2 km

Nous effectuons tant bien que mal les 500 m dans le sable. Le lacet de Cécile se défait, les filles en profitent pour nous passer à nouveau, le suspense est à son comble. Cette petite lutte nous permet de retrouver l’énergie qui commençait à nous manquer sur la fin de course. Nous donnons tout ce qu’il nous reste (ça ne va pas chercher très loin non plus) pour tenter de les rattraper mais rien à faire.

Nat 9 300m

Nous nous jetons à l’eau pour une dernière natation contre le courant.

Cap 9 100m

Cent derniers mètres pour franchir la ligne d'arrivée main dans la main. Quelle belle expérience !

C'est boostées par cette belle course que nous battrons les garçons 1050 à 250 à la coinche le soir, l'esprit de compétition étant alors en pleine forme…