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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les courses sans jamais oser le demander...

Côte vermeille, Juin 2016

 SWIMRUN de la côte Vermeille

  • 14 sections de natatation pour un Total de 6,32 km
  • 15 sections de run pour un total de 37,88 km

 Le SWIMRUN qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une promenade en binôme entre terre et mer alternant course à pied et natation. Avec ma partenaire Manue, nous avons prévu Banyuls – Argelès, un parcours magnifique composé de 15 courses à pieds et 14 natations. Succinctement cela donne : RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN SWIM RUN. Dans un soucis de simplification le nom de SWIMRUN a ete choisi. Pour ce type de course, comme souvent, la gestion du matériel est importante. Il nous est imposé de disposer, constamment, d'un sifflet, d'un pull boy, de lunettes et d'un bonnet de natation ainsi que de nos chaussures de course à pied. Nous avons le choix de porter ou pas une combinaison et des plaquettes pour la natation. A Port-Vendres, étape médiane de la course, nous pourrons poser ou échanger une partie de ce matériel. L’eau étant à 17° un peu fraîche et la température de l’air 24 °, nous optons pour la combinaison et les plaquettes (pour moi seulement) sur la première partie de la course.

La parité n’est pas de mise au départ de Banyuls à 8H. On peut compter deux équipes mixtes et une équipe féminine (nous) pour 27 équipes masculines.

Scan0001

Pour la suite de ce compte-rendu, nous noterons R les portions de Run, S les portions de Swim, T les transitions Run vers Swim et T inversé (donc T) les transitions Swim vers Run.

  • R1 : 500 m d’échauffement.
  • T1 : Nous mettons le pull boy, les lunettes les plaquettes.
  • S1 : 250 m pour prendre la température qui est fraîche.  Nous ne regrettons pas notre choix de mettre la combinaison. L’eau est très claire.
  • T2 : Nous ôtons le pull boy mais, pour 100 m de course à pieds, conservons le bonnet et les lunettes.

    run

  • R2 (100 m) : Re-échauffement mais les pieds mouillés cette fois –ci. flic floc...
  • T3 : Nous reprenons les pull-boys.
  • S2 (210 m) Les fonds marins sont magnifiques et leurs habitants en semblent pas troublés par notre présence, ils nagent tranquillement parmi nous.

    Swim

  • T4 Pour une course à pied plus longue nous attachons le pull boy à la taille, j’ajoute mes plaquettes à cette ceinture. Ainsi leur cliquetis nous accompagnera en donnant le rythme à la manière des castagnettes.
  • R3 (900 m) Des escaliers raides nous attendent dès la sortie de l’eau nous faisant prendre conscience que la course va être plus difficile que nous ne l’imaginions.  Jusque-là nous étions sceptiques : « 1800 m de dénivelé ce n’est pas possible, ils exagèrent… ». Mais la côte vermeille déchiquetée et son relief abrupt permettent effectivement de multiplier les ascensions sur de très courtes distances. Alors, en tant que triathlètes, ne pouvant  nous contenter de 2 sports, nous décidons de rajouter le troisième : WALK.
  • T5 : Nous reprenons pull boy, lunettes et plaquettes.
  • S3 (1,01 km) La plage des Elmes. Il s’agit de la plus longue distance en natation de la course. Nous avons le temps de laisser notre esprit vagabonder sans réfléchir à la transition suivante. Alors de petits fantômes verts viennent nous tenir compagnie, ce sont les Elmes,  les feux follets de la mer. Habituellement ils n’apparaissent qu’après les orages et nous ont fait l'honneur et le privilège de nous encourager..
  • T6 : Nous ceinturons pull boy et plaquettes, enlevons lunettes et bonnet.
  • R4 : (2,04 km) un parcours encore très exigeant surplombant de magnifiques criques.

cap4

  • T7 : Reprenons tout notre matériel de natation…
  • S4 (700 m) Je partage mon attention entre les poissons et les belles semelles orange de Manue.
  • T8 : Transition rapide pour une courte course à pieds.
  • R5 : Nous parcourons 330 m dans les cailloux, juste le temps de remplir les chaussures.

 

cap5 (2)

  • T9 : Je choisis de conserver les galets à mes pieds au cas où la plage suivante présente la même physionomie.
  • S5 : (860 m) La natation reste très agréable avec une mer calme et des fonds rocheux nous permettant de profiter d’un bel aquarium.
  • T10 : Je vide mes chaussures pleines de Cailloux du fait de la course à pieds précédente.
  • R6 (4,1 km) : Petite excursion au milieu des vignes, que nous rallongerons un peu en ratant un marquage et suivant bêtement un autre duo.
  • T11 : Nous avons pris le pli pas de problème.
  • S6 (170 m) : Histoire de se rafraichir.
  • T12 : La sortie de l’eau se fait au milieu de rochers armés de coquillages. Sur la vidéo, les athlètes courent comme des gazelles. Avec moins de style, nous avons péniblement boitillé, essayant de ne pas glisser et, le cas échéant, de nous rattrapper sur les crustacés les moins acérés.
  •  R7 (2,52 km) : Jusqu’au Cap Bear nous profitons du paysage et des vues sur les criques.

Cap-Bear

  • T13 : Nous sautons dans l’eau équipées.
  • S7 : 380 m pour rejoindre Port-Vendres.
  • T14 : Retour à la position verticale et à la temparature chaude.
  • R8 (440 m) : Nous nous perdons à nouveau ainsi que 3 ou 4 autres équipes.
  • T15 : Nous descendons par une échelle rouillée sur une plateforme d’où nous sautons dans l’eau; avec lunettes pull Boy et plaquettes bien entendu.
  • S8 (130 m) : Petite natation dans le port de Port Vendres.
  • T16 : Nous débarquons sur la plage.
  • R9 (3,9 km) : Sur cette portion, juste après le marché de Port-Vendres, est prévu un point de ravitaillement important. Le sac consciencieusement préparé à l'avance nous attend. La plus grosse partie de natation étant passée (4km parcourus il en reste 2 environ), nous pouvons poser nos combinaison et mes plaquettes.  Nous nous équipons d'une casquette en prévision des longues portions de course à pied à venir.
  • T17 Nouvelle transition : plus de plaquettes à enfiler, mais la casquette à planquer dans la trifonction.
  • S9 (410 m) : Le vent s’est levé.  La natation sans plaquettes ni combinaison se révèle être une lutte acharnée contre le courant avec l’impression que la bouée reste toujours aussi loin. Jusqu’ici la nage était une partie de plaisir et un repos entre les courses à pieds. Mais il semblerait que cela va devienne plus difficile.
  • T18 : Je suis un peu sonnée, nous prenons notre temps.
  • R10 (360 m) : Je profite de la course à pieds en redoutant la natation suivante 2 fois plus longue que celle que l’on vient de faire.
  • T19 : Je remets le pull boy et les plaquettes à contre cœur et nous nous jetons dans les vagues.
  • S10 (760 m soit disant… mais je les pense sous-estimés) : La mer est franchement agitée, je galère pour arriver à contre-courant jusqu’à la première bouée. Je suis épuisée et me repose un peu sur le dos. Je me rapelle mon poisson rouge, un magnifique combatant, après un déménagement, il a commencé a se retourner de la même manière que moi aujourd'hui, puis il a  fini son existance dans la semaine suivante... Manue me propose de m’accrocher à ses pieds si ça ne va pas, j'accepte.
  • Pour atteindre la seconde bouée nous naviguons parallèlement aux vagues. Il ne faut respirer que d’un côté et je suis vite gagnée par le mal de mer. C’est très dur,  pour moi. Pendant ce temps, ma coéquipière essaie de sauver toutes les autres équipes. Cette natation m’aura vidée de mes forces, dommage, je vais en avoir besoin pour le prochain RUN...
  • T2 : Nous sortons de l’eau à Collioure, il est 12H30, nous passons devant des restaurants  exhumant des odeurs de nourriture appétissantes. Les touristes se prélassent aux terrasses avec de grands verres de boissons fraîches et des petites mignardises apéritives.  Je lève les yeux et aperçois La Madeloc, 700 m plus haut, qui nous surveille. J’entends son rire sarcastique et cruel : « Humez ce fumet de festin, vous aimeriez gouter cette bonne chair ? Reluquez ces transats, vous vous imaginez y paresser avec un verre de douce liqueur ? Et non… tout ceci n’est pas pour vous car je vous attends !».
  •  R11 (17,08 km) : Nous prenons le chemin de la tour entrainant les pieds. La montée est particulièrement raide. Avec un peu plus de hauteur, nous apprécions la vue qui s’étend à nos pieds et que nous avons bien méritée. Puis vient la descente interminable. Heureusement les bénévoles sont chaleureux et nous ravitaillent. Nous faisons une cure d’abricots du Roussillon. Cette partie est particulièrement éprouvante nous y faisons la causette avec quelques autres équipes qui commencent aussi à sentir la fatigue.  

    madeloccameleon

  •  T21 : Cela fait 3H que nous courons en pleine chaleur, et nous nous apprêtons à retourner dans une eau à 17 degrés. Nous arrivons sur la plage principale de Collioure au milieu des baigneurs. Les mêmes qui étaient à l’apéritif à la transition précédente, qui entre temps ont mangé et ma intenant font la sieste sur le sable.
  • S11 (290 m) : Un régal, nous nous rafraichissons et l’eau est très calme dans la baie.
  • T22 : Il est très dur de repartir. swim/run/swun/rim, tout se mélange...swunRIM

 

  • R12 (2,1 km) : Nous montons les escaliers dans Collioure et progressons sur le chemin des touristes. Chaussés de tongs, transportant sacs de plage, voire glacière et parasols, ils n’avancent guère plus lentement que nous. Puis nous redescendons à pic vers une crique.
  • T23 : La mer est particulièrement agitée. J’ai peur !
  • S12 (360 m mais là c’est sûr il y avait bien plus) cela fait 8h que nous sommes parties, la lutte contre les vagues et le courant est vraiment compliquée, plusieurs fois je m’accroche aux pieds de Manue.

ski

  •  T24 : Retour sur la plage, nous nous apprêtons à remonter par le chemin d’où nous sommes arrivées. J’essaie de ne pas trop réfléchir pour continuer.
  •  R13 (1,87 km) : Nous gravissons encore pas mal de dénivelé pour remonter au sentier côtier.
  • T25 : La mer est toujours bien agitée, j’ai de moins en moins de forces. Je prends mon pull boy et me jette à l’eau.
  • S13 (400 m) : Dernière bataille marine jusqu’à la crique du Racou.

     nat13 -anse de porteil

  • T26 : Nous savons qu’il ne nous reste qu’une course à pieds et qu’elle est plate, cela nous rassure. Arrivées au ravitaillement, une charmante bénévole nous informe: « Heureusement qu’elle est plate, parce qu’avec le sable c’est déjà pas facile ! ». Nous voyant désespérées, elle nous rassure « Mais pas tout le long, un kilomètre seulement ! ».
  •  R14  (3,2 km) : Nous marchons donc sur le sable entre les tournois de Beach rugby puis trottinons comme nous pouvons jusqu’à la plage centrale d’Argelès.
  • T27 : Voici venue la dernière mise à l’eau.
  • S14 (400 m) : Celle-ci est moins longue que les 400m annoncés et nous savons que nous sommes presque arrivées.
  • T28 : Nous sortons de l’eau arrachons bonnet lunettes et pull boy et jetons le tout.
  • R15 : 100m de course à pied en montée dans le sable, nous retrouvons un reste d’amour propre pour courir jusqu’à la ligne d’arrivée.

Nous finissons cette course en 9H10 et aurons le plaisir de monter sur le podium en tant que première et unique équipe féminine. C’était une véritable épopée, belle et exigeante.  Je suis très contente de l’avoir fait mais il va certainement me falloir du temps pour m’en remettre !

cameleon rose