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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les courses sans jamais oser le demander...

Gruissan phoebus trail, février 2018

Gruissan phoebus trail

  • Course sur chemin 18 km

 Quelle joie cette fin de semaine de retrouver le soleil ! Cet hiver nous a gâtés en eau. Pour les nappes phréatiques c’est une bonne chose soit, mais pour les coureurs, c’est moins sympa. Je commençais à me lasser des sorties longues sous la pluie, dans la boue. Plus encore que des sorties elles-mêmes, je redoutais les séances de rinçage des habits s’éternisant avec pourtant pour simple objectif qu’il en coule un liquide pas trop marron que je puisse les enfourner dans le lave-linge. Les chaussures qu’il aurait fallu rincer aussi, ce que je remettais à demain, finalement, de demain en demain la sortie suivante arrivait et les chaussures étaient toujours sales…

Et miracle, voilà que cette fin de semaine, j’ai enfin pu sortir un tee-shirt, c’est incroyable ! Courir légère, réchauffée par les rayons du soleil fut une renaissance. Sa lumière m’a réchauffé  le cœur et m’a libéré l’esprit. Les odeurs aussi ont semblé se réveiller après une longue hibernation. Avec les beaux jours, elles ont commencé à diffuser. Alors courir est redevenu un plaisir de tous les sens. La sensation de légèreté et le souffle  de l’air sur la peau a fait place aux  couches de vêtement malgré lesquelles j’avais trop froid en début de sortie et trop chaud au bout de 10 min. Le chant des oiseaux fut un accompagnement bien plus harmonieux que le ruissellement de l’eau de pluie. L’odeur subtile de la terre humide mêlée aux végétaux me parut tellement plus agréable que le froid inodore qui   me piquait le nez jusqu’à ce qu’il coule. Enfin le spectacle des premiers bourgeons renaissants, éclairés de soleil était bien plus réconfortant que celui des arbres dénudés qui paraissaient morts sous un ciel assombri de nuages menaçants.

Après ce footing je regardai euphorique la météo pour le trail de Gruissan Samedi  et retombai brusquement au mois de Février : pluie et vent… Ca ne pouvait pas durer.

Mais, il se trouve que parfois météo France se trompe. Nous n’avons trouvé sur place que le vent, pas de pluie. Les nuages devaient être vides après avoir tant donné. Nous sommes partis sur les sentiers de la Clape présentant un beau terrain caillouteux. Le paysage devait être joli, mais je dois dire que j’en ai assez peu profité. Je regardais surtout mes pieds, concentrée pour anticiper ma trajectoire et éviter les chutes. Nous avons fait un peu la queue sur la première montée très étroite. Aussi, par la suite j’ai essayé de ne pas créer de nouveau bouchon et de laisser passer dans les descentes les impatients derrière moi.  Je les comprends, après avoir subi les embouteillages toute la semaine, le week-end on aspire à plus de fluidité. Cette activité m’obligeait à me concentrer deux fois plus. Je devais bien sur regarder consciencieusement le chemin devant, mais aussi être attentive aux bruits de coureurs derrière. Puis quand j’entendais un souffle se rapprocher, il me fallait trouver les endroits me permettant de me garer sur le côté, et leur proposer  de passer. Ensuite quand ça remontait c’était à moi de me débrouiller pour passer où je pouvais sur les chemins étroits. J’ai apprécié le terrain qui était sec (à quelques flaques près, pour ne pas faire de rupture trop brusque avec les habitudes hivernales). Le relief présentait une bonne variété de pente, je ne me suis vraiment pas ennuyée. A l’arrivée tous les copains/copines de l’athlé m’attendaient depuis plus ou moins longtemps. Mais finalement, celui qu’on a le plus attendu le plus c’est celui qui finit 4ème et a dû monter sur le podium !  

guissan