Semi de Tournefeuille, Octobre 2015

Semi-marathon de Tournefeuille

• cap 21,1 km

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En ce début d’automne, les feuilles mordorées ont chassé les tournesols.  Les arbres se parent de couleurs flamboyantes pour le semi marathon de Tournefeuille. Tournefeuille, quel drôle de nom ! J’y habite et j’en fais les frais : Il ne rentre jamais dans les cases des formulaires. Comme  c’est chez moi, je me renseigne. L’origine en serait l’occitan « Tornafuèlha » qui signifie  enceinte fortifiée. Je n’ai toutefois jamais vu de fortification cernant la ville… Pour compléter cet exposé culturel, que vous trouverez, je n’en doute pas, fort intéressant, notez que les habitants de tournefeuille ne sont pas des Tourneurs de feuille, pas plus que de Tournefeuillus ou des Fouilleurs de tours mais des Tournefeuillais et Tournefeuillaises.

 Cessons de tourner autour du pot, et passons au sujet principal : la course. La veille je vérifie la météo, le vent devait être de la partie. Du vent et des feuilles d’automne à Tournefeuille… Au petit matin, la température est fraiche. En m’échauffant je profite des petits plaisirs de saison et m’amuse à sentir craquer sous ma chaussure les feuilles séchées à terre. Il faut bien les choisir celles qui sont bien marrons et un peu recroquevillées croustillent mieux que les autres. Après cela, je passe à l’étape du dessus : atteindre une feuille à chaque pas. L’inconvénient notable de cet exercice c’est qu’il ne mène pas toujours à la ligne de départ, tout dépend de la disposition des victimes.

Puis l’heure du départ arrive et je repère le ballon 1H45 qu’il me faudra suivre. Je n’avais jamais fait ça, mais c’est exactement ce qu’il me faut un ballon. Si comme moi vous ne déclenchez jamais votre chrono au bon moment, si vous pensez à l’arrêter au mieux après le ravitaillement, quand ce n’est pas lors de l’entrainement suivant «Bein m’enfin, pourquoi j’ai 72H à mon chrono ?!? », si vous n’arrivez jamais à calculer quel temps vous devriez passer à tel km, n’hésitez pas ! Suivez les ballons ! Sur la course, le soleil se fait doux, il a perdu son mordant du plein été. La lumière est pure c’est idéal pour le coureur. Le parcours de ce semi, fait des tours et des détours, voir même des demi-tours au milieu des arbres feuillus de la ramée. Une petite brise commence à déshabiller lentement les arbres. Je réussis à suivre mon ballon tant bien que mal jusqu’au 14^ème km portée par les nombreux encouragements de mes camarades bénévoles. Puis, d’un coup je commence à avoir soif, à être fatiguée, à avoir mal au genou, et à trouver que 21km ce sera beaucoup trop long. Je me résous alors à abandonner mon objectif et regarde s’éloigner petit à petit le ballon… Pour me donner du courage je me chante une petite chanson : « La feuille d’automne, emportée par le vent en ronde monotone, tombe en tourbillonnant …».

Après un ravitaillement et un coup de fouet (je précise que le coup de fouet est un gel et que le coach n’utilise pas encore ce genre de méthodes), je me trouve tout de même un objectif de substitution : ne pas me faire rattraper par le ballon suivant. Et alors j’ai retrouvé une pêche d’enfer puisque finalement je passe le 21^ème km avec le ballon 1H30 … J’entends d’ici les persifleurs, oui il est revenu me chercher après avoir passé une première fois la ligne d’arrivée, mais ça compte quand même !