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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les courses sans jamais oser le demander...

Embrun, Aout 2013

EMBRUNwoMAN 2013

 

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  • Natation 3,8 km
  • Vélo 188 km
  • Course à pieds 42 km

                       

  


Prologue

Ce matin de Janvier, une brume épaisse planait sur la Tournecomté. Après les fêtes de fin d'année, une atmosphère étrange régnait*. C’est alors que, surgissant de nulle part, un vieillard à la longue barbe grise et au chapeau pointu me teint d’étranges propos :

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« - Loin d’ici, par-delà les douces collines du Gers, bien après les terres de la Ramée, se dresse une vrai montagne : Les Alpes. Tu dois t’y rendre pour réaliser l’Embrunman.»

« - Heu... vous devez faire erreur, si vous cherchez la maison de retraite elle se situe plus près du centre-ville… »

 « - Sois confiante, tu as plus de ressources que les apparences ne le suggèrent.. »

Et le vieillard disparut comme il était arrivé.

Non sans m’être demandée ce que suggéraient les apparences, je me suis rendue avec ma monture dans les hautes contrées columérines où un maître vélociste m’a présenté une cassette me permettant d’obtenir un développement de 34x32 : « Elle a été forgée dans la pure tradition cycliste, puisse-t-elle te permettre de mener ta quête à bien. »

C'est ainsi que mon destin me mena dans cette aventure…

(*) Mais non, ce n’était pas une atmosphère de lendemain de premier de l’an trop arrosé, la brume n’était pas seulement due aux vapeurs d’alcool…  


Introduction : Les doutes de la préparation

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Le futur combattant doit s’entrainer sans relâche. J’ai parcouru plus de 200 km de natation, 5200 km de vélo, et 1200 km de course à pieds durant quelques 450 heures d’entrainement. Je me suis aventurée dans des contrées lointaines telles que la Vésubie, la Corse, ou encore les Pyrénées pour faire mes armes. Et parfois ma confiance a vacillé.

Ce sont tout d’abord les faiblesses physiques qui me taraudent : Achille, fils de Thétis et de Pélée, avait pour seul point faible son talon. Moi, Caro fille de Annick et d’André, je me suis découvert une légère déficience au niveau du pouce droit. De fait, lorsque je livre une bataille acharnée contre la vitesse dans des descentes abruptes je dois serrer les dents pour supporter la douleur terrassante d’une tendinite naissant à l’intérieur de ce doigt.

Puis les forces de la nature se sont liguées contre moi : Bourrasque, ouragan, pluie, tempête, tonnerre, éclairs, je les ai affrontés à l’altriman et ils m’ont vaincue. Saurais-je leur tenir tête cette fois-ci ? Est-ce que la météo capricieuse, pour me déstabiliser, changera sa tactique d’attaque pour un soleil de plomb et des températures caniculaires ?

Un conquérant doit se sustenter correctement afin de survivre en terre hostile. J'ai lu qu'au cours d'une telle course un triathlète pouvait consommer jusqu'à 10 000 kilo calories soit l'équivalent de 1.9 kg de nutella ou de 2,7 kg de fraises tagada, 4kg de boeuf, soit 11 kg de pommes de terres ou encore 83 kg de concombre... J'en conclue que l’alimentation est un point stratégique qui pourrait me faire perdre la bataille, il m'a fallu m'entrainer à manger aussi. Tout d'abord, il ne faut pas lésiner sur la quantité.  Ensuite, selon des conseils avisés, sur de longues durées on sature des saveurs sucrées. En conséquence, j’ai abandonné mes traditionnelles fraises Tagada et opté pour de nouveaux produits énergétiques. J’espère avoir fait le bon choix…

  

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L’hydratation est une autre donnée à ne pas négliger. Je compte suivre les conseils de mon ami Gargantua : « Courrez tous après le chien, jamais il ne vous mordra ; buvez toujours avant la soif et jamais elle ne vous adviendra. »

Pour en finir avec la préparation : « Qui veut aller loin ménage sa monture ». Je conviens ne pas toujours avoir accordé à mon vélo l’attention qu’il méritait. Toutefois, cette année, exceptionnellement, je l’ai nettoyé 3 fois, et j’ai dégraissé la chaine. Il a pu arriver qu’il tombe malencontreusement par terre mais pas plus de 5 ou 6 fois. J’ai peut-être cassé un câble, un rayon et sur-sollicité les patins de frein, mais je ne l'ai pas fait exprès. J’espère qu’il ne se vengera pas par une défaillance technique quelconque sur le parcours. Je dois enfin avouer que mon habilité pour changer une chambre à air est  très limitée, une crevaison risquerait donc de remettre sérieusement en cause mon projet.


Tome 2 : La natation dans des eaux sombres et hostiles…

 Le départ de la natation est donné à 5H50. Seuls les hiboux, les chauves-souris et les triathlètes sont réveillés à cette heure obscure. J'avais assisté les deux années précédentes à ce départ en tant que spectatrice alors que je participais à l'épreuve M. Je me souviens des frissons qui m'ont parcourue et de mes poils qui se hérissaient lorsque les concurrents se sont jetés à l'eau dans le noir total. Mais maintenant que mon tour va venir, j'éprouve de manière surprenante beaucoup moins d'émotions. Je me sens prête et très sereine malgré la longue journée qui s'annonce. Pas de peur, pas de pression, simplement un grand contentement d'être là.  "On s'est données la chance d'être là, il faut en profiter !" me dit un autre concurrent. Effectivement, quelques années plus tôt, je n'aurais jamais imaginé avoir l'occasion de prendre le départ de l'Embrunman. Alors évidemment, les deux années précédentes, en courant sur le triathlon court l'idée m'avais caressée, plutôt sous la forme d'un doux rêve... Participer à une telle course implique de disposer du temps nécessaire aux entrainements, de ne pas se blesser, de disposer du soutien familliale, et de trouver les compagnons d'entrainement qui rendent les séances bien plus sympa. Je savoure pleinement ce moment unique, accomplissement de ces mois d'effort, cette chance de pouvoir réaliser ce rêve.

La première boucle (1km 900) se déroule à la seule lumière de la lune.  Ce qui me surprend, c'est que si on me demandait dans d'autres circonstances de nager la nuit dans une eau pleine d'algues, je rigolerais doucement et tournerais les talons. La peur de me trouver baignée dans un élément non habituel et sans visibilité avec de surcroît la possibilité de se faire frôler par des choses non identifiées aurait été paralysante et insurmontable.  Mais pour Embrun, je me suis levée spécialement aux aurores, ravie en me disant que cette natation serait la meilleure partie de la journée pour moi. Le sentiment de panique qui m'aurait accompagné en temps normal était anéanti, je ne ressentais que des émotions positives, l'envie balayait la peur, la motivation chassait la flemme, la détermination anéantissait les doutes.

Bien que j'aie pris le soin d'acheter des lunettes neuves et non teintées, je ne vois rien. La nuit et la buée se liguent contre mes yeux et me privent de toute possibilité d'orientation. Je m'adapte en conséquence et me laisse guider par les pieds d'autres concurrentes. Confiante, je parie sur le fait qu'elles savent où elles vont. Je prends le temps d'apprécier cette partie de la course car je suis suis bien consciente, que c'est celle que je maitrise le mieux. Les hommes, partis 10 minutes après nous, commencent à me doubler sur la fin du premier tour. Je perds alors le contact avec le petit groupe que je suivais et me retrouve un moment seule sur une grande ligne droite. Luxe suprême lorsque l'on a l'habitude de s'entrainer entre midi et deux dans des piscines bondées de monde. Mais ma tranquilité ne durera pas. Deux requins me dépassent, ils se positionnent de chaque côté de moi et me donnent symétriquement deux claques. Comme si la foule et le contact leur manquait ! Pour le dernier retour le soleil se réveille. Fâché d'arriver après tout le monde, il se fait rasant et se réfléchit à la surface de l'eau en m'éblouissant. Je réalise tout de même une belle natation, et sors de l'eau prête à en découdre avec le parcours vélo. 

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Le monstre du Loch Ness ? Même pas peur ! Je suis certaine qu’il est plus inoffensif qu’une bande de triathlètes remontés à bloc pour leur objectif de l’année. Chacun persuadé que s’il ne passe pas devant les autres en les assommant il se fera distancer à force de coup de pieds et de poings. La lutte pour le précieux tee-shirt de finisher est sans merci. Et les plus faibles qui trainent un peu seront une proie idéale pour les longues algues carnivores qui nous chatouillent la pointe des pieds dans l’eau noire…


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Je sors de l'eau, mon bas de trifonction et ma brassière sont trempés. Je passe tranquillement mon maillot vélo aux magnifiques nouvelles couleurs du club et avale un petit quelque chose. Je prends mon temps, de toute façon, j'en ai au moins pour 9H en vélo, alors autant être à mon aise.

Et me voilà repartie....


 Tome 3 : Le parcours vélo et la montée du Mordorizoard…

Le vélo n'est pas mon point fort, vous allez me dire que je n'aurais peut être pas du choisir un triathlon montagneux présentant 4000 m de dénivelé en vélo. Mais bon maintenant j'y suis et et je ne suis pas certaine d'arriver en haut du col de l'Izoard avant la barrière horaire fixée à 13H. C'est mon principal doute sur cette course. Cela m'obligerait à abandonner.  Après avoir claudiqué mes chaussures à cale aux pieds et mon vélo à la main jusqu'à la sortie du parc,  j'attaque une première côté bien raide. Etant plutôt bonne nageuse j'ai à ce moment de la course un classement honnête et suis entourée de coureurs performants.  Nous sommes encouragés par une foule incroyable. En mettant bout à bout la vitesse des concurrents qui m'entourent, la peur de la disqualification et le public qui me donne l'impression d'être au tour de France, je pars beaucoup trop vite. Et les 40 premiers kilomètres passent très raapidement, trop sans doute. J'ai tout de même pris plaisir à contempler la vue sur le lac d'un bleu turquoise impressionnant..

Un départ un peu trop rapide, une brassière humide, un  haut vélo qui ne sèche pas aussi rapidement que les trifonctions se conjuguent avec un petit temps frais sur les début de course. Il n'en faut pas plus pour que mon ventre se mette en boule. Nous sommes repassés vers Embrun et filons maintenant en direction de Guillestre. Comme à mon habitude je vois les coureurs me doubler inlassablement. Nous longeons le Guil, charmant petit ruisseau qui nous mène en faux plat montant jusqu'au pied du fameux col. A la grande surprise de mes collègues spectateurs qui ne m'attendaient pas si tôt, je suis la première du club à me présenter à Bruniquel pour affronter cette difficulté majeure. Mais je n'ai rien avalé depuis la transition et le manque d'alimentation se fait sentir. Je ne sens pas mon ventre très coopératif. Je grimpe ce superbe col durant lequel la quasi-totalité de mes compagnons de club me rattrapent, ce qui me fait plein d'encouragements sympas. Je serpente tout d'abord dans les premiers lacets bordés de forêt, j'ai tout le loisir de les apprécier vu le pourcentage moyen de la pente. Enfin, les quatres derniers kilomètres dévoilent une ambiance lunaire. Alors apparait le ravitaillement du haut du col. J'ai une heure d'avance sur la barrière horaire. Arrivée en haut, je pense à soulager mon ventre pour pouvoir manger, ça me sera util par la suite. mais les toilettes sont inexistantes... Je cherche donc un arbre, il y en a 3 à 200m de marche. Soit, j'y vais cela me rassure, ca me dégourdit un peu les jambes de descendre du vélo. Une fois revenue de mon petit tour, je me ravitaille et me prépare à la plus longue descente de la course. Je n'ai qu'une apétence très modérée pour les descentes, mais celle-ci est tout à fait à ma portée. La route est belle, le goudron bien lissele route, la pente douce, pas de gravillons, pas d'aspérités, idéale juste pour moi ! J'arrive à reposer mes jambes sans me crisper sur les freins et ce moment de répit est particulièrement appréciable.

J'ai souvent entendu qu'il ne fallait pas penser qu'une fois l'Izoard passé, on avait fini.. Et effectivement le retour n'est pas dépourvu de difficultés: Après 120 km de vélo la montée à Vignec se fait sentir. Plus loin, la fameuse côte de Pallon : un mur de 2 km sans virage se présente devant moi. Après cela, je ne suis plus bien en état d'apprécier la petite route en balcon qui me ramène vers Embrun. Et alors, on a beau être préparé, mais passer devant le parc à vélo au 180ème kilomètre sans s'arrêter et s'attaquer à la montée du Chalvet c'est vraiment un coup dur, pour le mental et pour les jambes! La montée de 5 km parait interminable. J'en veut toujours à la personne qui m'a dit "plus que 500m" alors qu'il restait 1km. A ce moment de la course ces 500m en plus comptaient 10 fois plus ! Arrivée en haut, je suis tellement épuisée que j'oublie de stresser pour l'ultime descente, très mauvaise et parsemée de gravillons. Je rentre au parc.

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 En combattant bien entrainé je suis arrivée au sommet du Mordorisoard, j’ai assailli la côte de Palon, vaincu, non sans mal, la bête du Chalvet. Mais j’ai failli à ma mission et me suis mal alimentée. Mon ventre refusait obstinément de coopérer.


Transition

Je finis le vélo épuisée et me souviens bien d'un conseil qui me servira beaucoup durant une telle course: ne penser qu'à l'instant présent. Vu l'état de fatigue dans lequel j'étais en posant le vélo, si j'avais du envisager le marathon j'aurais arreté net. Je n'ai donc pas porté mon imagination plus loin que transition et la sortie du parc à vélo. Chaque chose en son temps... J'ai changé ma tenue entièrement pour passer à la jupe de course à pieds et la haut manches rases. Je me suis faite masser les cuisses. Je suis repassée aux toilettes. Et puis j'ai du me rendre à l'évidence, il fallait bien repartir.

A noter alors que je posais mon vélo, le second concurrent terminait sa course... et ça c'est dur à avaler!


 

Tome 4 : La pénibilité de la course à pieds créant, dans un état de fatigue extrême, un dédoublement de la personnalité…

Je dois avouer que ce marathon fut particulièrement pénible. Je ne suis pas arrivée au bout toute seule. Toute ma famille était là pour m'encourager. Les enfants avaient des tee-shirts série spéciale pour l'occasion représentant maitre Yoda et avec lui la force dont j'allais avoir grand besoin. Mon frère était venu passer cette semaine de vacances avec nous.  Et Murielle a pu rester avec les enfants et permettre à Christophe de m'accompagner sur une grande partie de la course à pieds. Malgré tous ces atouts j'ai bien cru ne jamais finir.

J'ai commencé la course déjà bien affaiblie, et ai cherché à m'alimenter au maximum. Il me semblait déjà avaler des quantité de nourriture considérables, je me substentais à chaque ravitaillement. Malgré cela j'arrivais péniblement à alterner un ou deux km de course et un km de marche. Je croisais des compagnons d'infortunes avec lesquels on essayait de se motiver " aller, on court jusqu'au prochain km". Je termine avec grand peine le premier semi marathon. Je ne rate pas ma pause aux toilettes devant lesquels une queue imposante de touristes s'était formée: "Excusez-moi je fais la course ça vous ennuie si je passe devant ?"... Mais au début du second semi-marathon, alors que je pensais qu'à ce point je ne pourrais plus abandonner car la distance restante est bien faible par rapport à ce qui est déjà fait, je me suis transformée en chamalow, j'ai senti toute forme de dynamisme me quitter. Manquant totalement de lucidité, je me suis dit que j'étais arrivée au bout de mes forces. Je ne pouvais pas faire un pas plus et je me suis assise sur le trottoir. Le camion de la croix rouge s'est approchée de moi et l'on m'a gentiment conseillé de m'arrêter là. Mais entre temps Christophe m'avait rejointe

Christophe :" Non c'est bon elle continue je reste avec elle en cas de pépin."

Ambulancie :" C'est comme vous voulez, mais vous savez ce qu'elle risque ?"

Christophe : " Oui, oui, c'est bon... "

Moi épouvantée à l'idée que mes enfants me voient repartir en civière, (belle image du sport !): " Non, moi je ne sais pas, je risque quoi au juste?"

Ambulancier : "Ah bein ça on ne sait pas mais quand on puise comme ça dans ses réserves ça peut arriver bien plus tard...".

Devant ce manque d'arguments je me suis décidée à avaler 6 bananes séchées que j'ai digérées tranquillement. Puis après 20 min de pause dans le caniveau, je suis repartie. J'ai tout d'abord alterné marche et course, mais j'ai réussi à finir les 10 derniers km en courant à 10 km/h... Christophe m'a accompagnée un moment puis voyant arriver un arbitre en vélo m'a dit bon on va se faire engueuler, je te laisse. L'arbitre en question s'est avéré être Benoit qui a fait avec moi les 3 derniers km malgré les raleries d'autre concurrents jaloux. J'avais vécu en image le moment de franchir cette ligne d'arrivée un nombre incalculable de fois pour me motiver durant mes entrainements. Ces 50 derniers mètres parcourus avec Christophe et mes deux enfants qui et tapaient au passage les mains des spectacteurs amassés autour de nous et nous encourageant toujours malgré l'heure avancée de la nuit restera gravée longtemps dans ma mémoire. J'ai ensuite retrouvé Michel, mon compagnon d'entrainement qui faisait aussi son premier iron man sur embrun. Il avait essayé de m'attendre sur la course à pieds, mais j'ai trop trainé. Nous sommes les deux derniers du club mais très heureux d'avoir réussi ce triathlon XL. Plus de 16H, quelle aventure !

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C’est sur cette partie que j’ai payé mes erreurs d’alimentation. J’ai senti mes forces me quitter petit à petit, en passant par une phase bien basse : affalée sur le trottoir, le camion de la croix rouge attendant tel un vautour pour me ramasser… J’ai tout de même terminé le marathon en 6 H juste pour passer la ligne d’arrivée et récupérer ma médaille de FINISHER, YESSSS !

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Epilogue : Petites annonces

Echange combinaison de natation vélo et chaussures de running contre transat.

Malheureusement, pas de transat pour la récup. Ne voulant pas mettre en péril ma préparation en faisant du rafting avant la course, pour faire plaisir à tout le monde, nous l'avons fait après la course. Le seul jour disponible était le lendemain et uniquement le matin. C'est ainsi qu'à 9H, le lendemain de l'embrunmas, nous étions au bord de la durance et de son eau à 10 degrés, dans une combinaison un peu plus épaisse que celle de la veille. Gilets de sauvetage et pagaie, j'étais fin prête pour une petite séance de rafting ! 

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 Mmerci à ma famille qui m'a beaucoup soutenue dans la préparation et lors de la course ainsi qu'à toutes les personnes dont les encouragements m'ont portée dans les moments les plus difficiles et notamment la famille Picard champions du monde des supporters! Merci aussi à mon coach ppersonnel Marc ainsi qu'à notre cher président de club, Michel qui m'a accompagnée dans un grand nombre d'entrainements vélo.