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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les courses sans jamais oser le demander...

Montée du pla d'adet, juillet 2018

Montée pédestre du pla d'adet

  • Montée pédestre SAINT-LARY SOULAN (830M) / PLA D’ADET (1700M) Epreuve sur route entièrement cette année.

 Deux semaines après le GR20, je me fais un petit week-end rallongé combiné. Le Vendredi randonnée avec ma fille et sa copine pour les changer un peu du téléphone et de leur chambre. Le Samedi matin je profite d'être sur place pour courir, la montée du pla d'Adet.

Vendredi matin, le temps est magnifique je monte mes deux ados dans le parc du Néouvielle où nous faisons une randonnée superbe. Je les ai levées à 7H30 ce qui ne colle pas bien avec les habitudes prises durant les vacances, aussi elles ont dormi dans la voiture durant tout le trajet. La montée au parc national est longue, surtout derrière un bus, la route étant trop étroite pour lui permettre de croiser les voitures qui descendent. Une fois garées au lac d'Oredon, nous montons durant 1H30 jusqu'au lac d'Aumar où, après manger, elles font une petite sieste. J'en profite pour m'évader et continuer un peu sur le GR10. Ca m'a fait du bien de retrouver durant une heure les gros cailloux et les marques rouges et blanches, la montée, la descente. Puis je récupère les deux filles pour le retour. Elles me suivent à bonne distance pour que je n'entende pas leur conversation.

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Après cette balade, je passe à l'office du tourisme, la course s'est modernisée. Cette année, j'ai reçu un mail de relance, et je peux m'inscrire la veille. Pour autant je repars sans dossard, je ne pourrai le retirer que le matin de la course, il ne faut pas tout changer trop vite. Petit coup d'oeil en l'air et je vois ce qui m'attends le lendemain matin :

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Dimanche 

Je me réveille à 6H du matin, sans faire de bruit, j'enfile ma tenue dans le noir, pour laisser dormir les ados. Je me prend la porte, j'enfile mon tee-shirt à l'envers, mais heureusement, mes chaussures phosphorescentes se voient dans le noir, du coup, je sais toujours où sont mes pieds. Les temps est couvert et frais, je vais retirer mon dossard. L'organisation n'est pas débordée, nous sommes 36 coureurs et 10 marcheurs. 

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 A 9H, les ados dorment toujours et nous commençons par un petit échauffement dans le village. 10 min plus tard, au pied de l'hôtel, un coup de pistolet donne le départ de la vraie course. pas sur que ça les réveille pour autant... Les kilomètres sont indiqués pour les vélos au bord de la route : "haut du col à 9 km, pourcentage moyen 10%". Je retrouve la montagne mais avec du changement par rapport à ces dernier temps : Sans sac à dos, je me sens plus libre, les chaussures à mes pieds sont moins rigides. Et cette matière dure, compacte sur le chemin (... la route quoi...) c'est fou !  Le sol renvoie bien chacune de mes foulées, rien ne roule sous la semelle, pas de déperdition de l'énergie. La semelle se plaque sur une surface lisse. Il n'y a pas de piège, si un peu fatiguée j'oublie de lever le pied, je ne me retrouve pas par terre, j'ai le droit à l'erreur ! Au bout de quelques kilomètres, j'entends les premières plaintes. Ce ne sont pas les enfants qui dorment toujours, mais mes chevilles : "Bon c'est relou ta course, on est toujours dans l'axe, on n'a rien à faire, il nous suffit de rester droites tout le temps."  Heureusement, les genoux positivent "Arrêtez de vous plaindre, nous on a bien donné sur le GR, un peu de repos nous fait du bien, il faut savoir profiter quand on est cool." Les tendons d'Achille, en remettent une couche "Bein vous avez bien de la chance, parce que nous on prend cher en ce moment !". Les épaules sont contentes, sans frottement des bretelles du sac, elles supportent très bien le débardeur et peuvent ainsi rester au frais sans se blesser pour autant.  Pour le bronzage c'est raté par contre, pas de soleil. La température est presque idéale pour la course, il fait bon, à peine un peu lourd. Mais la visibilité est malheureusement nulle. Un gros brouillard nous empêche d'y voir à 10 m. Etant peu nombreux à courir, de fait, on se sent souvent assez seul. Il semble que les spectateurs du tour de France soient partis, ils n'ont pas saisi l'occasion de rester sur place 2 jours de plus pour nous applaudir. Il y a tout de même quelques familles qui nous encouragent. Mes ados ne font pas partie du lot, sans doute toujours au fond du lit. Je croise des vélos qui montent à peine plus vite que moi, et c'est rassurant. Un cycliste monte en poussant son vélo. A 4 km de l'arrivée, un spectateur me dit : "La première est juste devant, elle a un problème au ventre je crois." Je compatis "Ah zut c'est dommage". Le spectateur : "Oui c'est dommage pour elle, mais pour vous...". Alors, j'accélère, je fonce et fafis mienne le devise de Jean-Claude DUS : "on ne sait jamais, sur un malentendu, ça peu marcher". Je la rattrape 500 m avant l'arrivée, elle a mal au ventre. J'essaie de la remotiver, m'excuse de lui passer devant dans ces conditions, mais le fais quand même. Je termine ma course. A l'arrivée, quelques beaux camemberts bien faits se prélassent mollement sur la table du ravitaillement entre les saucissons. Offerts à la voracité des concurrents, malgré leur position alanguie, ils n'ont visiblement pas de succès. Pour ma part je ne me sens pas le courage de leur faire honneur et je redescends par le téléphérique. J'ai le temps de me doucher et de rendre la chambre dans les temps : objectif atteint !

Entre temps mes ados se sont levées, elles ne s'intéressent nullement à ce que j'ai bien pu faire pendant qu'elles dormaient. Elles me rejoindront à la remise de récompense où ma fille daignera délaisser SNAPCHAT  trente secondes le temps de prendre une photo mal cadrée du podium. Elle ne trouvera pas le temps de me l'envoyer dans les 2 heures de voiture du retour...

On est toujours aussi bien reçu sur cette course, la remise des récompenses s'accompagne d'un buffet de quiches, pizzas et autres bonbons qui pouvait largement nourrir les coureurs, les bénévoles et leurs familles. Vraiment très sympa.