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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les courses sans jamais oser le demander...

Altriman, juillet 2013

 HALF ALTRIMAN 2013

  • Natation 1,9 km
  • Vélo 90 km
  • Cap 0 km...

Fond Romeu est une ville réputée pour son ensoleillement: plus de 3000 heures de soleil par an. Il fallait vraiment une sacré déveine pour tomber sur le week-end pluvieux de l'année ! 

Une petite averse nous accueille chaleureusement le Vendredi soir. Je n'ai aucune envie de tester l'étanchéité de ma tente à cette occasion. J'aime bien me lever avec les pieds bien secs et chauds, ne pas enfiler une tenue humide et froide le matin au réveil. C'est pourquoi, je fausse compagnie à mes camarades de camping et trouve préférable de dormir confortablement à l’hôtel. C'est sans doute une erreur, j'aurais du chercher à m'habituer, au plus tôt, aux conditions de la course...

Samedi matin la pluie s’est retirée, confiante je décide de prendre le départ. Il est donné de bonne heure, dans le lac. Nous effectuons une boucle de natation sous le soleil. Pendant que nous barbottons, les nuages ricanent, planqués derrière la montagne. Je sors de l’eau contente de moi. Le vélo se passe bien jusqu’au 70e  km (exception faite bien évidemment de la première descente trop pentue, trop descendante et pas assez plate à mon goût). J’ai le loisir de me faire doubler par tous mes camarades du TOAC sans exception, ainsi que par un grand nombre de camarades pas du TOAC. Une fois que je me retrouve seule, à la traine dans la montagne, le nuage noir qui s’était lentement formé, commence à se manifester et à grogner, comme ça, juste pour faire monter un peu la pression.

orage

Alors, motivée par la peur, je me découvre des forces insoupçonnées. Je rattrape quelques 20 personnes qui m’avaient préalablement dépassée sans peine.  « -Tu as vu ce qu’elle vient d’avaler ? » «  -Non mais ça a l’air efficace …». Au passage, je sème quelques propos qui se veulent rassurants : « Ça ne va pas craquer. » «  On dirait que le nuage se dirige dans l’autre sens on va y échapper… ». Dans le fond, les autres concurrents n'ont vraiment l'air effrayés, mais tant pis, mes bonnes paroles m'auto-tranquilisent. 

Et on n’y a pas  échappé ! En fait le nuage me suivait ! Et ça devait bien l'amuser. J'ai du rouler 10 km sous une pluie terrible avec le tonnerre.  J’arrive au parc à vélo en même temps que Michel que j’avais rattrapé dans ma fuite panique de l’orage. Lui repart en course à pieds mais moi j’hésite. Je suis trempée, j’ai froid et je suis effrayée. A ce moment un énorme éclair atterrit à 10 m du parc à vélo.

peur%20de%20l'orage

Je me plie en 2, la tête entre les mains. Je me demande toujours si je vais repartir. Un concurrent semble en proie aux mêmes doutes que moi et s'enquiert auprès de l’arbitre « - Quelle distance fait la première boucle ?» « - 9km ». L’autre triathlète me regarde « -9 pour commencer, c’est jouable. On y va ?». Je me remotive et quitte vaillamment le parc à vélo en trottinant (plaf, sploutch, plaf, sploutch). Un mètre plus loin le même nuage noir,  qui voulait ma peau, j’en suis sure, me verse l’équivalent d’une baignoire d’eau sur la tête.

skf0pgu2C’en est trop ! Je fais demi-tour, rends mon dossard à l’arbitre et repars avec mon vélo sous le bras. (flic-flac-floc) Je ne suis pas un Warrior…