La ruée des Fadas, mai 2016

La ruée des Fadas (*)

• Course d'obstacles 12 km

(*) NDLR: le mot fada vient  de l'occitan "fadaz" qui signifie fou ou niais..

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Tout cela a commencé au bord des terrains de rugby où nous nous retrouvons toutes les semaines pour admirer nos chers enfants. Un footing pour commencer, puis un second et un jour ça arrive, une proposition est lancée.... la ruée ses fadas. Nous étions 11 mamans de rugbyman, presque une équipe, inscrites et pas toujours bien conscientes de ce qui nous attendait: La photo de vachette sur le site la veille au soir aurait presque pu me couper le sommeil si je ne l'avais pas si profond. Pour l'occasion, nous avons choisi de porter haut les couleurs se l'Aster en se parant des chaussettes et des maillots de nos enfants et en donnant le nom ASTER MUM 006 à notre équipe. Mais notre sens pratique et notre esprit fonctionnel nous ont poussées à compléter notre tenue avec une jupette de tulle bleue et un serre-tête surmonté d'antennes en forme d'étoiles, bleues aussi parce que c'est assorti aux chaussettes, aux jupettes et aux tee-shirts et parce qu'on a la classe...

Nous avons commencé par nous échauffer 30 min. Le vent soufflait relativement fort ce dimanche, nous avons ainsi pu vérifier l'utilité primordiale des étoiles en haut de nos serres-têtes qui nous indiquaient son sens du vent. L'inconvénient majeur, étant la nécessité de courrir après les étoiles pour les récupérer lorsque l'on avait découvert ce sens du vent. Ceci dit, comme on ne faisait pas de voile et que le chemin était tracé, on ne pouvait pas vraiment choisir notre parcours en fonction du vent, donc finalement cette information n'était pas particulièrement pertinente...

Le coup d'envoi a été donné à 9H. Nous avons effectué un départ très tactique sans trop se presser les avants en éclaireuses, les arrières à l'affut, prêtes à récupérer les étoiles perdues. Arrivées au premier obstacle un bouchon ! Chacune a su conserver un placement stratégique, les avants on foncé sur les bottes de paille, les demi de mêlé ont distribué des coups de mains pour faire passer les arrières qui ont pu franchir la ligne adverse sans grande difficulté. Les secondes et troisièmes actions, sur le même modèle avec un jeu structuré et construit, se sont passées allègrement. Puis l'adversaire a voulu stopper notre progression en mettant sur notre chemin 4 pauvres bonhommes déguisés en bulle. Ils ont blêmi en nous voyant former un maule inébranlable et n'ont pas résisté longtemps à charge.  Puis le maule s'est écroulé dans la boue.

Alors, nos supporters nous ont rejointes, leurs encouragement (un rien sarcastiques) nous ont motivées.Nous avons ensuite dû faire face à un nouveau regroupement : il fallait ramper dans des tuyaux pleins d'eau, mais ce n'est pas ça qui allait stopper notre progression ! Le filet à escalader ne nous arrêterait pas non plus. Par contre, jouer aux chimpanzés en passant de branche en branche au dessus d'une piscine n'était pas notre fort, nous avons été nombreuses à nous retrouver en touche: dans l'eau... Mais nous ne nous sommes pas laissées abattre, nous avons gratté les obstacles un à un, nous n'avons laissé passer aucun ballon (y en avait pas mais c'est bien quand même!). Nous avons su trouver les intervalles entre deux obstacles pour gagner du terrain. Nous avons droppé en course en sacs, déblayé des charges de 10kg. Nous nous sommes positionnées première ligne puis deuxième ligne sur l'épreuve du tir à l'arc, même si à cette occasion nous n'avons pas transformé grand chose... Nous avons avancé toujours, (sans en avant) , escaladé divers agrés, franchis des filets, passé les barres parallèles. Nous avons su éviter les hors jeu, respecter l'arbitre qui nous demandait de retenir un numéro invraisemblable associé à la première lettre de notre nom, tout cela dans le but évident de favoriser l'équipe adverse ! Nous avons applati (nous même puisqu'il ny avait pas de ballon) sous des fils électrifiés, et traversé une toile d'araignée habitée. Arrivées aux 3/4 du parcours, la fatigue commençait à se faire sentir.

Mais nous avons su rester mobilisées pour traverser retraverser et rere traverser un couloir plein de vase qui sillone le parc de la Ramée, nous avons du plonger aussi parfois... Un beau travail tactique de cadrage débordement nous a permis de passer dans les pneus.  Nous avons du conserver un alignement sans faille pour marcher sur des poutres situées au sec ou au dessus d'un ruisseau vaseux. Nous avons rafuté les autres concurents qui nous doublaient dans la vase. Nous avons aussi grimpé dans des pneus, maintenu le cap sur la bascule. Nous avons eu recours à la technique de la cathédrale et à un beau jeu collectif pour passer le dernier mur à franchir... passé la ligne des 5 m, nous avons réalisé un bel alignement pour franchir la ligne d'en-but toujours avec nos étoiles sur la tête. Essai !

On n'était pas vraiment l'équipe une, on n'a pas vraiment gagné la course, mais c'était quand même une belle victoire de passer la ligne d'arrivée avec 21 étoiles sur la tête ... Comment ça il en manque une ?

Merci aux copines et aux supporters ainsi qu'aux organisateurs de la 3ème mi-temps.