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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les courses sans jamais oser le demander...

La ronde des foies gras, octobre 2023

La ronde des foies gras 

  • Trail 26km

 

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C'était un dimanche 8 octobre, je me baladais sur la place de Mauvezin dans le Gers avec mon tutu bleu. Il y avait une foule de gens, beaucoup déguisés, certains avec des vélos. Ils étaient attroupés, visiblement dans l'attente d'un évènement. Curieuse, je m'approchais pour voir ce qu'il se passait. Alors j'ai assisté à une scène terrible. Un homme patibulaire au tee-shirt jaune fluo se saisit d'un pauvre canard perdu. Il le brandit au-dessus de sa tête. L'animal ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait. Puis il le lança brusquement vers le ciel. Après deux pénibles mouvements d'ailes qui ne le portèrent par très loin, le volatile retomba lourdement et s'enfuit balourd, empêtré de ses pattes palmées. C'est alors que la horde de coureurs affamés s'est lancée à sa poursuite. Pauvre palmipède, ça m'a fait de la peine pour lui. Dans un élan d'altruisme, voulant lui porter secours , je me suis jetée au milieu des goinfres. Dans cette marée humaine, il m'était difficile de retrouver l'animal. Nous sommes sortis du village et avons pris une côte assez raide. Après deux kilomètres de cavalcade, nous sommes arrivés vers une ferme et là, que vis-je ? Des personnes portant le même tee-shirt jaune que le scélérat qui a jeté le pauvre canard en pâture. Je fais mine que rien en balayant les lieux du regard sans apercevoir la pauvre victime. Lorsqu'on me tendit des toasts, je goûtais uniquement pour apprivoiser l'ennemi. Sans m'en rendre compte je commençais à tomber dans leur piège car je trouvais cela bon ! Les coureurs semblaient repartir,  je les suivais discrètement. Des vélos passèrent très rapidement, ils donnaient le maximum pour rattraper le canard avant tout le monde.

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Je me dis que ce volatile devait être moins pataud qu'il n'y paraissait car nous avons traversé de nombreux chemins et champs durant 6 km avant de voir une nouvelle ferme en fête avec de la musique et à nouveau ces fameux toasts. Pour rester incognito, j'en attrappais un nouveau qui s'avéra tout aussi bon que le premier, je dus bien le reconnaître ! Mais ma vigilance ne fléchissait pas, aucun détail ne m'échappait : A la sortie, je vis des plumes au sol, tiens tiens, comme par hasard ! Je me fondais toujours dans le flot et à peine 2 km plus loin, une nouvelle fois, de la musique,  des tee-shirts jaunes, des sourires et des toasts. Comme ce n'était pas le moment de découvrir ma véritable identité,  je mangeais encore et oui, c'est vrai, sans me l'avouer, j'y prenais du plaisir.  Je repartais, non sans un coup d'œil circulaire aiguisé bien décidée à retrouver ce volatile ! Après 14 km de rude recherche,  j'apperçus une nouvelle table et des tee-shirts jaunes à nouveau. Je salivais à l'approche des complices du maltraiteur de canard, prête à me sacrifier à nouveau et manger encore pour découvrir la réalité de ce qui était arrivé. Mais en approchant, j'eus une terrible déception,  il n'y avait que de l'eau ! Je me suis quand même méfiée, j'ai bien observée tous les comportements. Tiens, celui-ci qui a toujours les mains dans le dos, que cache-t-il au juste ? Il me fallu avancer un bon kilomètre de plus pour enfin retrouver les fameux toasts.

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Puis encore un kilomètre et demi plus loin, c'etait un nouveau leurre avec uniquement de l'eau. Je commençais à voir clair dans leur petit jeu ! On nous attirait avec le pâté qui fond dans la bouche, on nous accoutumait et vlan direct, on créait le manque. Heureusement, un bon kilomètre après je pus à nouveau me jeter sur un toast, tout en surveillant mes arrières. Il ne s'agissait pas de me le faire piquer par un gourmand déguisé en ange pour passer inaperçu ! Et c'était reparti pour un long kilomètres et demi durant lequel je patientais en attendant ma prochaine récompense. Je me ruais desssus et avalais le divin pâté ce qui me permit de tenir encore un kilomètre et demi jusqu'à la dernière ferme. Malgré les sueurs froides, j'attrapais un dernier toast et rejoignais la place de Mauvezin où le fameux canard se reposait tranquillement. Ah ça on m'a bien eue ! On m'a fait courir après un canard qui s'était rapidement écarté du chemin et caché de mon regard, quel subterfuge ! Tout ça pour me rendre accro, mais je ne me laissais pas avoir comme ça, Je n'ai acheté qu'un pot de foie gras en plus de celui qui était offert, non mais !
Par contre on a tout fini le soir même...

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