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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les courses sans jamais oser le demander...

Semi-marathon de Blagnac, mars 2015

Le semi marathon de Blagnac

 


 Dès l'arrivée au parking, un paysage grandiose et bucolique s'offre à nos yeux éblouis. Le décor féérique du centre commercial de Blagnac s'étend à perte de vue créant une ambiance magique. Ce théâtre majestueux, se remplit et s'anime. Le spectacle commence alors. Les coureurs enfilent leurs baskets et se dispersent lentement en taches colorées. Au cours de leur échauffement ils forment de petites arabesques mouvantes. Une pointe orange ici, une perle de vert par là, une belle grappe bleue (couleur fétiche de l'athlé632 est-il besoin de le rappeler ?) ailleurs. Hé hé, une petite auréole jaune derrière un buisson :) ?

Vers 10H25 toutes ces trajectoires convergent afin de former un amas multicolore imposant et grouillant, prêt à  se répandre sur 21,1 km. Le départ donné, un impressionnant raz de marrée se déverse sur la chaussée. Je ne suis qu'une petite goutte bleue dans ce flot immense.

Je me sens en pleine forme. Le temps est idyllique, le ciel clair et le fond de l'air juste un peu frais. Mes jambes me répondent parfaitement, jusque là tout va bien. Telle une rivière dans une peinture forestière, la course coule de toute beauté.

Au troisième km, mon lièvre décroche, pour ma part je me sens toujours dans le bon tempo. 

lièvre

Sur notre gauche, nous pouvons admirer l’architecture recherchée de superbes bâtiments en cours de construction. Ce décor champêtre m’enchante. Je passe le 5è km en moins de 25 minutes et c’est parfait. Sur un sublime rond-point, un ravitaillement somptueux arrive à point nommé pour porter secours à mes papilles desséchées. Le rythme est toujours bon. Le royal bitume déroulé pour nous tel un tapis rouge est avalé par mes chaussures (ravissantes d’ailleurs mes nouvelles chaussures vertes et violettes se marient assez bien avec le gris de la route). Je suis fière de maintenir mon allure sur ce fabuleux parcours. Ca y est, le méga CGR se dessine. J’ai une petite pensée pour ceux qui sont en train de se goinfrer de pop corn devant un mauvais film d’action américain, alors qu’ils pourraient se dépenser et profiter du beau temps. Après un passage inoubliable dans le somptueux parking couvert du Leclerc, je passe au 10è km. Ca fait alors  49mn30 que je cours.

Je récupère un nouveau lièvre pour la suite de la course.   

    le-lievre-et-la-tortue                

Débute alors la seconde boucle, j’ai beaucoup plus de mal à conserver mon rythme sur ce parcours somme toute très ordinaire. Et puis ce soleil, il commence à taper et chauffer un peu trop. Evidemment, je n’ai pris ni mes lunettes de soleil ni ma casquette, j’ai fait tous mes entrainements sous la pluie, la bruine et dans la gadoue moi ! D’habitude des nuages bien épais me protègent des rayons cancérigènes de ce satané soleil ! Je me fais rattraper par le ballon des 1H45, c’en est fini de mon objectif… J’essaie de ne pas trop décrocher malgré tout. Revoilà le cinéma, finalement j’y serais peut-être bien moi aussi à regarder un navet en me gavant de fraises tagada…

Enfin voilà l'arrivée ! Je m’arrête épuisée dans ce centre commercial  après 1H48min et 12 secondes de course, au milieu de ses magasins et de son hypermarché qui "vous accueille avec ses 120 boutiques".  Ce lieu bétonné, sans histoire, sorti de nulle part où prospère un consumérisme effréné, cet antre du capitalisme symbole d'une activité économique qui profite aux crocodiles de la finance.

Comment ça je suis aigrie de n’avoir pas fini dans les temps que je m’étais fixés ? Pas du tout, alors là je vais vous dire vraiment pas, je m’en fiche de toute façon ! Comme si ça me foutait un pet au moral pour la préparation du marathon de Paris !