Saint Jean de Luz 2014

Saint Jean de Luz 2014

• Natation 1,9 km là ç’était moi
• Vélo 85 km là c’était pas moi
• Course à pied 20 km là non plus

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Ça n’a pas été si facile, il a tout de même fallu se réveiller à 6H du matin, puis le départ dans l’océan était prévu à 8H. Bon c’est vrai l’eau était chaude, claire, sans vagues, les conditions étaient idéales, mais  j’ai malgré tout nagé mes 1km 900, bataillé autour de la première bouée, négocié la sortie à l’australienne et enfin couru au moins 400 m pieds nus sur un sol exempt de tapis rouge, jusqu’à Nicolas qui m’attendait au parc à vélo. Alors quand même j’y suis un peu pour quelque chose…

Pendant que notre cycliste réalisait une très belle performance  vélo nous avons pris un petit café à l’hôtel, puis pendant que Christophe s’échauffait pour la course à pieds, j’ai pris un autre petit café sur la place principale (vous voyez un peu toute la difficulté de ce relais ? Passer de café en café comme ça vous croyez que c’est facile ?). Ensuite je me suis rendue au second parc à vélo. Notre transition vélo course à pied se préparait pour le mieux, nous avions prévu au minimum 2H30 de vélo, Nicolas a même appelé pour annoncer qu’il lui restait 12 km, bref le temps pour notre coureur de passer aux toilettes. Mais voilà, les 12km étaient en réalité 6 et les 2H30 se sont  transformées en 2H24. Donc Nicolas n’a trouvé personne au second parc en arrivant, Christophe sortant tranquillement des toilettes pendant ce temps. C’était bien la  peine de se presser !

Troisième épreuve la course à pieds, éprouvante 1H14 passées à encourager les concurrents et à calculer notre place en tant que relai. Un autre groupe est parti 6 min avant nous en course à pieds, et leur coureur (travail de renseignements harassant mené par moi encore !) est capable des mêmes performances que le nôtre… La tension est à son comble ! Toutefois nous sommes plus occupés à soutenir nos collègues qu’à suivre le premier relai.

C’est alors que vient le temps de préparer le finish, nous souhaitons passer la ligne d’arrivée ensemble. Nicolas me dit « Si il est en train de rattraper l’autre relais, ça va être serré, il ne faut pas qu’on le ralentisse, tu te le sens ? ». Quelle pression, quel poids sur mes frêles épaules ! « Mais il m’a dit qu’il courrait entre 16 et 17 km/h le semi, je ne vais jamais arriver à faire 500m à cette vitesse pour passer la ligne !.. Bon, j’ai une idée dès qu’on le voit je prends de l’avance ». Christophe arrive au loin, et je m’élance 300m avant lui à ma vitesse maximum  vers la ligne d’arrivée en espérant ne pas le ralentir dans son finish. Je suis à fond, toute rouge je vois là ligne à quelques mètres. C’est alors que j’entends une voix derrière « heu vous allez un peu trop vite là ! ». Nous finissons par nous synchroniser tous les trois et passer la ligne d’arrivée main dans la main, en tête des relais. Le coureur du premier relais qui m’a obligée à me forcer avait explosé et s’était fait déposer par NOUS (oui oui, je m’associe, y’a qu’en relai que je coure un semi en 1H14 donc j’en profite) depuis longtemps et  finalement je me suis fatiguée pour rien…

En tous cas c’est passé beaucoup plus vite que quand je fais la totalité toute seule, comme quoi l’union fait la force !