10 km confinement

   REGLEMENT OFFICIEL du 10 km confinement

                     

I. REGLEMENT SPORTIF 

 La première édition du « official 10 km confinement zone Luc Titi Caro « est organisée sur la période de confinement liée au COVID19 sur une zone située strictement dans l'intersection des 3 cercles de 1 km de rayon ayant pour centre respectifs la maison de Luc, celle de Thierry et celle de Caro.

Le déplacement effectué à l'occasion de la course sera bref, dans la limite d'une heure quotidienne et dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile, il est lié à l'activité physique individuelle des personnes, à l'exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d'autres personnes.

1.1. LE PARCOURS

Le parcours de l’évènement d'une longueur totale de 10 km, est formé de 2 boucles  et 2 côtes selon le parcours réalisé par Luc le 05 avril 2020 et publié sur STRAVA. Les participants peuvent effectuer le parcours le jour de leur choix à l’heure de leur choix, dans les limites légales fixées par leur commune (couvre-feu, interdiction de pratiquer une activité sportive entre 10 et 19H, limitation de vitesse à 80 km/h, interdiction de porter des basquettes bleues avec des chaussettes verte ou autre mesure locale en vigueur). Le point de départ n'est pas imposé, les côtes peuvent être effectuées dans un ordre aléatoire. Chacun peut définir sa stratégie, profitons de cette liberté, elles ont tendance à se réduire comme peau de chagrin en ce moment.

les participants doivent courir seuls et conserver une distance de un mètre minmum avec les individus croisés sur le parcours. A noter qu'il est autorisé pour autant de sourire et de saluer les gens à bonne distance, la courtoisie et la politesse sont encore légales, et aucune étude sérieuse n'a prouvé que le coronavirus soit arrêté par les cons qui font la gueule.

1.2. CONDITIONS DE PARTICIPATION – ATTESTATION DEROGATOIRE

Toute personne habitant au centre d’un cercle de 1 km de diamètre qui englobe la totalité du parcours peut participer. (Par Exemple Jean-Noël qui habite dans le triangle dont les sommets sont les habitations respectives de Thierry, Luc et Caro peut participer, mais notre président qui habite à Paris est largement hors jeu, il devra organiser sa propre course officielle).  Les autres risquent une amende de 135 euros, et seraient décriés haut et fort sur l’ensemble des réseaux sociaux sur lesquelles ils publieraient leur course. On les tondra peut-être à la fin du confinement, mais ce ne sera possible que quand les coiffeurs auront réouvert.

Tout les coureurs seront classés et recevront en récompense l'immense joie d'être finisher.

1.3. RETRAIT DES DOSSARDS 

Chaque participant a la responsabilité de fabriquer son dossard, ça l’occupera un peu au lieu de boire des bières devant NetFlix. Il pourra ensuite le retirer directement sur son imprimante, muni de sa carte d’identité et de son attestation officielle de sortie duement datée, horodatée et signée.

Exemple de dossard particulièrement réussi.

Il est rappelé que des contrôles policiers peuvent être subis durant l’évènement afin d'assurer de parfaites conditions de régularité.  Le concurrent doit alors s’arrêter et perdre du temps en présentant ses justificatifs. S’il choisit de s’échapper en accélérant, il devra courir très vite ou en assumer les conséquences.

 1.6. JURY OFFICIEL – CHRONOMETRAGE - RAVITAILLEMENT

 Le chronométrage est effectué par chacun en fonction des moyens dont il dispose. La trace GPS et le chronométrage doivent être déposée sur STRAVA et validés par Luc. Toutefois il est impératif de réaliser le parcours moins d’une heure sous peine d’amende. 

 Aucun point de ravitaillement ne sera mis en place, la course se déroule en autonomie totale. C'est l'aventure...

  Ma course

J’ai préparé avec soin mon matériel la veille, imprimé mon dossard personnalisé, sorti le porte-dossard et les chaussures qui courent vite. J’ai motivé ma fille pour faire des lasagnes le Vendredi soir. Je me suis couchée tôt et ai programmé le réveil à 6H. Dès qu’il a sonné, je me suis levée, j’ai mangé mes « healthy » cookies banane cacahuète confectionnés pour l’occasion et bu un smoothie banane eau de coco. J’ai effectué un pré échauffement Russe dans la maison, puis suis sortie pour 30 min d’échauffement dans le jardin. Gros avantage de la situation : pas besoin de chercher un buisson pour le dernier passage au toilettes, ni de faire une queue de 15 min, les miennes étaient libres. J’ai dû effectuer une bonne trentaine d’allers retours en variant les plaisirs : montées de genoux, talons fesses et autres éducatifs. Puis j’ai fait monter le cardio en effectuant quelques accélérations qu’il serait abusé de qualifier de « lignes droites ». Bref, j'ai mis toutes les chances de mon côté.

échauffement

Lorsque je me suis sentie prête, pas besoin d'attendre ou de me placer stratégiquement sur une ligne de départ, j'ai rempli, daté et horodaté mon attestation, pris mes papiers ma gourde d’hydratation et un gel au cas où.

J'ai pris mon départ dans la vague de 7H30, dans laquelle conformément au règlement j'étais seule, du coup c'était plus une goutte qu'une vague... Lors du premier kilomètre, j'ai senti que ce n’était pas comme sur une vrai course, il manquait un truc peut-être l’ambiance, sans doute la foule, les copains et à coup sûr de la vitesse. Il n'est pas impossible que le confinement et le temps passée à cuisiner aient déjà eu fait quelques dégats. J'ai longé l’école, le collège, le lycée tous fermés depuis quatre semaines à la grande joie de mes enfants. Ensuite, est arrivée la première difficulté du parcours : une côte au km 4. J'ai raccourci la foulée et apperçu ma première rencontre matinale : un pic vert. Il ne portait pas de masque mais s’est éloigné dès que je me suis rapprochée. Visiblement, il pratiquait la distanciation sociale, et respectait avec beaucoup de zèle les mesures barrières en vigueur durant ces temps de confinement. Craignait-il que je lui postilonne dessus ? J'ai terminé ma côte et tenté de relancer. Lors de la redescente, j'ai  repris un peu de poil de la bête mais je suis restée prudente. En ce moment on nous rapelle qu'il n'est pas question de se blesser et d'encombrer les hôpitaux qui sont pleins de victimes du coronavirus.  Je suis repartie sur la seconde boucle, mais ma vitesse, déjà pas très élevée semblait diminuer encore. Il falait trouver une motivation. J'ai alors pensé à Loïc et l'ai visualisé devant moi en train de bavarder et de me narguer, ce qui m'a permis de repartir un peu. J'ai continué mon chemin en tentant de conserver une allure proche de celle du semi. L'ultime difficulté est arrivée sur le dernier km : la côte de la chicane m'obligeant à raccourcir la foulée, tirer sur les bras  pour me hisser au sommet. J'ai fini mon dix kilomètre en dernière position du classement. Je m’y attendais, mais ça m'a fait du bien. En ces temps spéciaux, il faut bien s'habituer à être solitaire, dans ses entrainements, dans ses courses, et à ppartager uniquement sur les réseaux sociaux.

Depuis quatre semaine j'ai respecté à la lettre les consignes que l'on nous donne. Ce matin encore, je suis sortie tôt pour ne croiser personne et malgré cela, en rentrant j'ai frotté ma langue avec des orties et j'ai récité 10 "je vous respecte mesures de distanciations". C'est fou comme ce sport est devenu en si peu de temps honteux et culpabilisant !