La Pyrénéa, mars 2011
La Pyrénéa 2011,
- Course à pieds 18 km
- Vélo 40 km (Col de l'Aubisque)
- Ski de Randonnée 700 m de dénivellé
Réveil ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Tremblante, j’ai affronté ton hurlement terrible,
Qui des bras de Morphée une heure plus tôt m’ôtât :
« -Allez debout feignassec’est la Pyrénéa !
Les dix-huit kilomètres à pied tu courras,
Sur ton fier destrier un col tu graviras,
La vile tentation du siège repousseras,
Au plaisir de descendre, enfin, succomberas »
Bon heu…
Vous êtes sûrs qu’on y va là ?
Non, parce qu’il y a un café
qui a l’air sympa à côté
du parc à vélo, alors j’me disais……
Je m’extirpe de mon lit en ce matin pluvieux,
Et prépare mes affaires sous un ciel orageux,
Que le temps se déchaine, il ne peut m’effrayer !
Sa tentative est vaine face à ma volonté…
Le soleil a raison des nuages. Oh bonheur !
Je m’élance pleine d’allégresse et de gâteau sport,
Poursuivant, au loin, une horde de coureurs,
Que je ne rattrape pas malgré tous mes efforts…
Même pas peur !
Le col de l’Aubisque se dresse devant moi,
Il croit m’impressionner mais ne le pourra pas.
Et oui j’en ai vu d’autres plus coriaces que toi !
La semaine passée j’ai fait le Castéra…
Ah te voilà calmé par tant d’expérience !
Et mon mollet musclé maintenant la cadence,
Vers les cimes enneigées m’élève sans faiblir.
Ou bien vraiment si peu !
Autant ne rien en dire…
Je laisse un col vaincu, m’arme de mes skis alpins,
Les brandissant en croix,
j’éloigne le malin,
Sous forme de télésiège il cherche en moi la faille,
Mais je résiste et vainc l’envie qui me tenaille.
Je me suis élevée et peux m’abandonner,
A l’intense plaisir d’une pente enneigée.
Je regrette tout de même qu’après tant de montée,
Les joies de la descente soient de courte durée…
Dossard 75